Lorsque le propriétaire d’une habitation donnée subit un sinistre la touchant, il peut demander à se faire indemniser auprès de sa compagnie d’assurance s’il a bien sûr souscrit un contrat d’assurance correspondant. Une première expertise est alors réalisée par un expert d’assurance pour estimer le montant des dégâts et le rapporter à l’assureur concerné. Travaillant pour ce dernier, ce professionnel n’est bien évidemment pas indépendant, et le montant qu’il propose peut ainsi ne pas suffire pour couvrir l’ensemble des dommages. Dans ce cas, le sinistré peut faire appel à un expert d’assuré pour réaliser une contre-expertise. Voici justement tout ce qu’il faut connaître à ce sujet.
Contre-expertise : pourquoi la demander ?
Beaucoup peuvent se demander pourquoi ils doivent demander une contre expertise d’assurance après un sinistre. Comme évoqué précédemment, lorsqu’on subit un sinistre, on peut demander une indemnisation auprès de son assureur. Celui-ci mandate alors un expert pour déterminer ses causes et constater les dégâts. Une fois l’expertise effectuée, le professionnel rédige un rapport, faisant donc un état des lieux de la circonstance tout en donnant une estimation du montant des dégâts. Il s’agit de la base sur laquelle la compagnie d’assurance concernée s’appuie pour proposer un montant d’indemnisation.
Le sinistré peut demander à consulter ce rapport. Toutefois, son assureur n’est pas dans l’obligation de le lui fournir. Au cas où le rapport ne correspond pas à ses attentes, il peut ainsi réaliser une contre-expertise. Cette deuxième expertise a pour but d’offrir un second regard sur le sinistre, et permet de ce fait d’obtenir une indemnisation plus juste. À noter qu’elle est toujours possible, et devrait même être indiquée dans tous les contrats d’assurance signés à partir du 1er octobre 2020.
Comment en faire la demande ?
Pour ceux qui comptent demander une contre expertise d’assurance, ils doivent savoir que la recherche de l’expert d’assuré qui la réalisera est à leur charge. Une fois le bon professionnel choisi, il faut juste notifier sa compagnie d’assurance en lui envoyant une lettre recommandée avec accusé de réception. La procédure est ainsi entièrement à la charge du sinistré, à moins qu’une clause de son contrat d’assurance indique l’inverse. Plus concrètement, si ce dernier comporte une clause « honoraire d’expert », l’assureur prend en charge l’ensemble des frais liés à la contre-expertise.
Selon le contrat, certaines limites doivent cependant être respectées. Il est alors fortement conseillé de vérifier les plafonds en amont afin d’éviter les mauvaises surprises. Il est en effet bon de souligner que les différents experts d’assuré n’appliquent pas les mêmes tarifs. Pour faciliter le travail du contre-expert et bénéficier d’une meilleure évaluation du préjudice, il est essentiel de lui fournir toutes les informations dont il pourrait avoir besoin.
Que faire si on n’est pas d’accord avec la contre-expertise ?
Une fois que l’expert d’assuré a établi un rapport d’expertise suite à la contre expertise d’assurance, différentes issues sont possibles. Si la contre-expertise convient au sinistré, l’expert d’assurance et le contre-expert doivent se mettre d’accord pour proposer un nouveau montant d’indemnisation. Si l’assuré accepte ce dernier, tout s’arrête là. Toutefois, si les 2 experts n’arrivent pas à se concerter, une troisième expertise est réalisée.
Quoi qu’il en soit, si le sinistré est en désaccord avec la contre-expertise, il peut choisir entre 2 solutions. Il peut donc se tourner vers la médiation d’assurance ou le recours en justice. Entièrement gratuite, la saisine d’un médiateur aide les assurés et les assurances à trouver une solution à l’amiable en cas de litige. À noter que la médiation se base uniquement sur les fondements juridiques du contrat d’assurance concerné. Elle ne considère alors pas les aspects techniques.